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JOURNAL DES GRANDES ECOLES & UNIVERSITES - Article du 16.09.2015


Article paru dans le JOURNAL DES GRANDES ECOLES ET UNIVERSITES le 16 septembre 2015.

LENTEMENT MAIS SÜREMENT !

Le Slow Business : nouvel ovni managérial ou symptôme fort d’une tendance montante ?

Pierre Moniz-Barreto, qui dirige le projet de réhabilitation de l’Abbaye de Bassac et a cofondé l’Association Française du Management Equitable, s’est penché sur le phénomène et y a consacré un livre : Slow Business – ralentir au travail et en finir avec le temps toxique (Eyrolles, 2015).

1er constat : le phénomène émerge au cours des années 2000 grâce à quelques dirigeants innovants qui s’inspirent du mouvement Slow pour l’introduire dans leur management. Plusieurs cas sont étudiés à la loupe dans divers pays : Yvon Chouinard président-fondateur de Patagonia ; Jason Fried à la tête de 37 Signals ; Fredrik Arnander et son groupe Keybroker en Suède ; ou encore Thierry Marx et Serge Cousin en France (où les exemples sont plus rares). Des pionniers animés par la forte conviction qu’il faut assouplir les règles de présence sur le lieu de travail, déscolariser le monde de l’entreprise, lâcher la bride à leurs collaborateurs pour les responsabiliser grâce à un management orienté objectifs et résultats. Ils ne se paient pas de mots : de beaux succès entrepreneuriaux appuient leurs démarches et parle concrètement en leur faveur.

2nd constat : le livre regorge d’anecdotes historiques, de références littéraires, de réflexions philosophiques, ce qui en fait un essai foisonnant : on ne s’y ennuie pas.

3e constat : l’auteur conclut par un guide récapitulatif qui contient une palette de conseils pratiques pour une mise en application au quotidien. Bref, on découvre qu’on peut être tout aussi (voire plus) performant en ralentissant ; que les arts martiaux contiennent des clefs Slow applicables au Business ; qu’il existe des comportements qui permettent de détoxifier le temps ; qu’il est souhaitable d’être lent à certains moments en vue de mieux accélérer à d’autres, comme pour les surfeurs ; et que les jeunes qui y ont goûté en redemandent (page 106).

Un essai décalé et interpellant, lié à l’émergence de nouveaux modes de travail décomplexés qui envisagent la performance autrement.

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